Ces deux opposants ont en perspectives d'unir leurs forces autour d’une campagne commune lors de l’élection présidentielle ivoirienne pour laquelle ils ont annoncé leur candidature.
Au cours de leurs échanges, Mme Ehivet et M. Don Mello ont lancé un appel ferme au gouvernement pour l’ouverture d’un dialogue politique capable de garantir des élections apaisées, dans un pays qui a encore en souvenirs les violences des scrutins passés.
Dans un contexte politique ivoirien marqué par des tensions récurrentes à l’approche de la présidentielle ivoirienne prochaine, Simone Ehivet, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC) et l’ex-directeur général du Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), Ahoua Don Mello, ont insisté sur la nécessité de construire une coalition stratégique pour peser dans la course présidentielle.
« Nous sommes deux candidats issus de la même famille politique. Il est essentiel d’ouvrir un dialogue et d’harmoniser nos positions pour défendre l’avenir de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique », a expliqué Ahoua Don Mello en visite au siège du MGC.
Simone Ehivet, a pour sa part, salué cette initiative et confirmé sa volonté de collaborer avec M. Don Mello qui a été récemment limogé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo des instances du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) après avoir exprimé sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
« Le terrain est ouvert pour des discussions approfondies. Nous partageons des objectifs communs pour le pays et le continent, et nous comptons mener une campagne unie », a-t-elle déclaré.
Au-delà de l’entente entre les deux candidats, l’ex-première dame a souligné les enjeux liés à l’organisation du scrutin.
Elle déplore les conditions actuelles qu’elle juge insuffisantes et insiste sur la nécessité d’obtenir des garanties juridiques solides pour assurer un processus électoral pacifique, évitant ainsi les violences des scrutins précédents.
« Nous voulons des élections sans casse, sans heurts, ni morts comme en 2010 et 2020 », a insisté Simone Ehivet.
Dans cette perspective, elle a également évoqué l’importance du dialogue politique national. A ce propos, la présidente du MGC a indiqué que des négociations sont en cours avec le RHDP, le parti au pouvoir pour une concertation élargie.
« Chaque formation doit jouer son rôle pour faire aboutir ce dialogue initié par le gouvernement », a-t-elle conclu.
Cette rencontre intervient dans un contexte de crispation entre le pouvoir et l'opposition. La liste électorale sur laquelle ne figurent pas les principaux leaders de l’opposition est à l'origine de cette crispation.
Cette rencontre intervient dans un contexte de crispation entre le pouvoir et l'opposition. La liste électorale sur laquelle ne figurent pas les principaux leaders de l’opposition est à l'origine de cette crispation.
C’est le cas de Tidjane Thiam, le président du PDCI qui a été radié de la liste électorale pour cause de double nationalité au moment de son inscription sur ladite liste.
L’ex-président Laurent Gbagbo et leader du PPA-CI qui a été radié de la liste électorale ivoirienne en 2023, n’y figure toujours pas.
Cette décision qui découle de sa condamnation par la justice ivoirienne en 2018 dans l’affaire dite du « braquage de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) » reste en vigueur et constitue une barrière juridique empêchant l’ancien président de participer au processus électoral.
Comme lui, l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro et l’ancien leader des jeunes patriotes, farouches partisans de M. Gbagbo, Charles Blé Goudé ne figurent pas sur la liste électorale pour cause de condamnation par la justice ivoirienne.
BC/Top News Africa
Publié le vendredi 8 août 2025