"Je prends acte de ces résultats, tout en gardant au plus profond de moi la conviction que le combat que nous avons mené ensemble n’a pas été vain", a déclaré la candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC) qui a appelé le vainqueur Alassane Ouattara pour le féliciter.
La candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC) a remercié, par la même occasion, le gouvernement qui a mis à sa disposition des forces de sécurité pour assurer efficacement sa protection durant la campagne présidentielle.
Selon l'ex- première Dame ivoirienne, "au-delà des chiffres et des annonces officielles, cette campagne a révélé quelque chose de bien plus profond : la soif de justice, de vérité et de dignité" qui habite le peuple ivoirien.
Pour Simone Ehivet Gbagbo, "ce que les urnes n’ont pas traduit aujourd’hui, l’Histoire le retiendra : le peuple ivoirien aspire au changement", analyse-t-elle, saluant " l'engagement, la détermination et la Foi" de ses alliés qui ont donné sens à sa candidature et à leur combat collectif pour "une Côte d’Ivoire réconciliée, transformée et souveraine".
"Les résultats proclamés aujourd’hui ne reflètent pas fidèlement la volonté populaire. Deux grandes causes expliquent la situation que nous observons", a jugé la candidate malheureuse, soulignant "un système électoral inéquitable et verrouillé" ainsi qu'un "fichier électoral contesté, truffé de doublons, d’électeurs décédés et de radiations discutables".
En plus, Simone Gbagbo est revenue sur "une Commission Électorale déséquilibrée, où le pouvoir a conservé une influence écrasante et un climat d’intimidation et de violence, qui a privé nombre de citoyens de leur droit de vote", a-t-elle dénoncé.
Selon elle, dans plusieurs régions du pays citées, le vote n’a même pas pu se tenir ou encore dans certaines communes d’Abidjan des scènes de tension ont empêché le déroulement paisible du scrutin, en mentionnant que "dans plusieurs localités, des troubles, des saccages, des urnes emportées, des attaques contre des locaux et des agents électoraux ont privé des électeurs de leur droit d’expression citoyenne".
Et pourtant, poursuit-elle, "la CEI évoque un taux de participation supérieur à 50 % -y compris dans des localités où le vote n’a pas eu lieu", assénant que "ce chiffre est manifestement inexact. Nous ne pouvons pas bâtir la démocratie de la sorte".
Par ailleurs, la candidate du MGC arrivée en 3è position avec 2,42 % des voix, a jeté un pavé dans la marre de ses ex- camarades, dénonçant "une opposition divisée dont une partie a créé un climat de peur et de violence''.
"Il faut avoir le courage de regarder la vérité en face. Le changement souhaité par le peuple ivoirien était à portée de main. Malheureusement, certains acteurs ont privilégié leurs calculs personnels, leur égoïsme et la division, au détriment de l’intérêt du pays", a-t-elle déploré.
Selon Mme Gbagbo, "cette fraction de l’opposition s’est employée à créer la peur, la psychose et la violence, décourageant des millions d’ivoiriens d’aller voter et offrant ainsi sur un plateau d’or à Alassane Ouattara un quatrième mandat, qu’ils prétendaient pourtant combattre".
Simone Gbagbo qui se dit "déterminée à poursuivre le combat pour une réforme profonde du système électoral'', a dénoncé, également, "la dérive financière du processus électoral, qui crée une inégalité insurmontable entre les candidats".
Enfin, elle a sollicité ''la clémence du Président de la République pour la libération de toutes les personnes arrêtées et non encore jugée et l’amnistie ou à défaut la grâce présidentielle pour toutes les personnes déjà jugées et condamnées dans le cadre de cette élection".
BI-HS/Top News Africa
Publié le mardi 28 octobre 2025
L'opposante ivoirienne Simone Gbagbo a déclaré ce lundi 27 octobre 2025 prend "acte'' des résultats proclamés par la CEI et donnant Alassane Ouattara vainqueur de la présidentielle du 25 octobre 2025 avec 89,77% des voix. Elle est arrivée en 3è position avec 2,42 % des voix.